Opter pour l’occasion présente bien des avantages : on peut profiter d’une unité tout équipée et prête à naviguer, mais aussi s’offrir un multi à un meilleur prix… à condition de savoir bricoler. Les points à connaître avant de vous lancer.
Neuf ou occasion ? Un débat qui revient souvent dans les cockpits, sur les pontons et les forums. Si vous avez les moyens et que vous tenez à disposer d’une unité dernier cri que vous personnaliserez à l’envi, pas d’hésitation, signez avec un constructeur… Mais si votre budget est plus limité, l’occasion permet de naviguer avec des mètres en plus, et donc plus de cabines, plus de volume. Bref, vous pourrez naviguer plus loin et plus longtemps. Aguichant, non ? Sans compter qu’à l’issue d’un programme grande croisière d’un à trois ans, à la revente, vous retombez presque sur vos pattes puisque les principales années de décote sont les dix premières. Pour autant, pas question de se jeter sur le premier multicoque que vous dénicherez, sous peine de quelques déconvenues. L’achat d’un bateau – à moins qu’il s’agisse d’une très petite unité – mérite quelques précautions avant de dégainer le chéquier. Suivez avec nous les douze points clés avant de signer !
Choix du modèle
Parfois, l’occasion fait le larron, c’est bien connu… Reste que les multicoques les plus populaires – Lagoon, Fountaine Pajot, Leopard, Catana, Outremer, Privilège, etc. – sont ceux qui se revendent le mieux. Dans le doute, optez de préférence pour l’un deux.
Millésime
Ce n’est pas l’âge du capitaine qui nous intéresse ici, mais celui du bateau… Moins de 10 ans, pas grand-chose à craindre si ce n’est le changement des voiles, si ce n’a pas été fait. Un catamaran de 20 ans, comme ce Privilège, demande plus d’attention…
Trouver son multi
Certes, on peut dénicher le multi de ses rêves au hasard d’une escale ou sur un ponton. Mais le support de choix reste Internet, et bien sûr les colonnes de votre mag préféré…
Combien ça coûte ?
Pas facile de connaître le bon prix d’un modèle ! Il existe bien quelques évaluations que l’on trouve sur le Net, mais la cote proposée, calée sur un logiciel d’amortissement hors équipement, est bien décalée de la réalité… Un exemple : 76 522 euros pour un Lagoon 380 de plus de 10 ans. Nous, on n’a rien trouvé en dessous de 138 000.
Inspection des œuvres vives
Ça y est, vous avez sélectionné un multi… faites en sorte de le voir au sec afin de contrôler les appendices – chocs éventuels, jeu des mèches de safran, hélice. Si ce n’est pas possible, faites en sorte de plonger… ou commandez les services d’un pro, le mieux (et même l’indispensable) étant un expert maritime.
Des papiers pour en savoir plus
Pensez à demander tous les papiers disponibles – en plus des «officiels» : factures, assurances en disent parfois plus long sur l’historique du bateau qu’un acte de francisation trop récent…
Naviguez !
L’idéal après l’examen des œuvres vives, c’est de naviguer quelques milles, histoire de vérifier le bon fonctionnement des moteurs, de l’accastillage, et du mécanisme de barre.
Contrôle des voiles
La sortie en mer est l’occasion de contrôler l’état du jeu de voiles… complet ! N’hésitez pas, même pour quelques minutes, à établir …