10 000 milles en 9 mois sur un catamaran de location


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Partir pour une ronde atlantique sur un bateau en location, c’est l’idée originale de Greg. Après une transat et quelques mois aux Antilles, voici son sentiment à mi-parcours sur cette aventure pas comme les autres.

Ma passion pour la voile a commencé il y a 45 ans, lorsque, pour mon 7e anniversaire, mes parents m’ont autorisé à naviguer seul sur le lac à bord de notre Sunfish. Cette navigation sur un lac du Michigan (USA) qui ne mesure que 1,5 mile de côté a laissé une impression indélébile dans ma mémoire, et un sentiment de réussir un challenge…

Puis ma famille a acheté un Hobie Cat et ensuite un sloop de 26 pieds avec lequel nous avons navigué sur les grands lacs quand j’étais adolescent.

A 17 ans, j’ai réussi à convaincre mes parents de me laisser partir en bateau avec mes deux meilleurs amis vers le Canada pour une semaine à travers le North Channel. Une aventure géniale qui nous a marqués et formés pour la vie.

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Après mes études, je me suis lancé à fond dans ma carrière professionnelle et dans le mariage… avec l’idée de fonder une belle famille avec l’aide de ma femme. Nous avons navigué de temps en temps, louant des bateaux dans les Caraïbes, mais la voile n’était clairement plus dans mes priorités.

Mais lorsque nos enfants ont grandi et qu’ils sont partis faire leurs études, que les échelons restant à gravir dans ma carrière professionnelle ont été moins nombreux, je suis revenu à mes fondamentaux et je me suis lancé un nouveau challenge : pourquoi ne pas partir en bateau et traverser les océans ?

Même si ce n’est pas forcément quelque chose de démesuré pour certains, ce l’était pour moi, avec ma toute petite expérience des navigations au large.

Je venais de passer 30 ans à travailler dans un bureau avec seulement quelques rares expériences de navigations qui avaient toutes eu lieu dans des eaux protégées.

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Je ne sais pas ce qui a déclenché cette petite flamme d’envie, mais ce qui est certain, c’est qu’elle grandissait jour après jour… Et puis, un matin, je n’ai pas eu d’autre choix que d’en parler à ma femme, tellement cette idée m’obsédait. Elle a tout de suite adhéré à l’idée. Mais je la soupçonne de n’y avoir cru que modérément. A cette époque, j’étais encore loin de la retraite, et ne partais jamais en vacances plus d’une semaine à la fois… Elle a aussi été très claire sur le fait que les grandes traversées n’étaient pas son rêve, qu’elle avait aimé naviguer aux îles Vierges et dans toutes les superbes destinations où nous avions loué des bateaux ces dernières années, mais que son appréhension augmentait de manière exponentielle dès qu’elle s’éloignait de la terre ferme. J’imagine que cette appréhension était due en partie à son manque de confiance en elle si jamais il devait m’arriver quelque chose au large… 

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Le défi consistait maintenant à faire vivre cette idée. Comment y arriver ? Avec quel bateau ? Combien cela allait-il coûter ? Il était surtout temps de se former. J’ai commencé par dévorer toute la littérature sur le sujet, de Joshua Slocum sur son Spray à Bernard Moitessier et son fameux ketch Joshua ; mais aussi d’autres moins connus comme Bill Crealock et son livre «Vagabonding Under Sail». Cela me mit en appétit, et …